C'est la seule lecture de la quatrième de couverture de ce bouquin qui m'a donné envie de le lire, et puis j'ai beaucoup aimé la couverture que j'ai trouvé très simple et au fina plutôt énigmatique. Comme on a parfois la sensation de vivre dans un dépôt d'une librairie, j'ai décidé d'acheter ce livre dans sa version numérique.
Quand Malia quitte ses parents et son modeste milieu sans instruction pour « monter » à Paris, un jour de 1955, elle a 18 ans et sent que la vraie vie va enfin commencer. Très tôt étouffée par l’amour de sa mère, passionnée de lecture et d’apprentissage, Malia se sent depuis toujours comme une étrangère dans sa propre famille. Quand l’occasion se présente de partager le logement de Gisèle, son amie d'enfance, elle quitte le foyer sous condition : s’écrire tous les jours. La jeune fille s’inscrit à la Sorbonne, se passionne pour le théâtre, découvre l’idéal communiste… et rencontre Nicolas Orlov, un metteur en scène russe qui a vingt ans de plus qu’elle …
Paule Du Bouchet nous propulse dans la France des années 50 qui est une période que je ne connais pas très bien et qui ne m'a jamais vraiment intéréssée. C'est donc avec plaisir que j'ai découvert la vie parisienne et la vie campagnarde à cette époque.
Nous suivons Malia, une jeune fille de la campagne qui fait preuve de belles capacités intellectuelles qui part faire ses études à Paris. Elle va vivre dans un petit appartement qu'elle va partager avec sa très bonne amie Gisèle. Je pensais en apprendre plus sur les conditions étudiantes des années 50 mais en fait, non. On s'interesse à la vie quotidienne de Malia mais pas forcément celle qu'elle vit à la Sorbonne. C'est plutôt léger et agréable, sauf qu'on se rend rapidement compte que la mère de Malia éprouve pour elle un amour inconditionnel, très étouffant.
Le roman est bien écrit, c'est très frais, très sympa à lire. Un mélange entre narration et lettres écrites par les différents protagonistes de l'histoire : Malia, sa mère, Gisèle, Nicolas Orlov, la patronne de Malia entre autres. J'ai beaucoup aimé ce mélange qui donne un bon rythme à l'histoire. J'ai aimé également voir les différences de style des lettres.
J'avoue ne pas avoir réellement apprécié Malia que je trouve très rapidement hautaine, trop lointaine de sa vie "d'avant". Certes, sa mère n'a pas un niveau intellectuel très élevé mais je ne comprends pas comment on peut avoir honte de ses parents. Puisque c'est bien de la honte qu'elle éprouve. Par contre, sa maman m'a beaucoup touché. C'est une dame qui ne sait pas très écrire mais qui se fait malgré tout violence pour donner des nouvelles à sa fille. Je trouve que c'est courageux.
En revanche, la revelation sur la véritable identité de Nicolas Orlov est un peu tirée par les cheveux je trouve. Comme par hasard, Malia tombe sur la bonne personne sans le savoir. Mouais ... Là, je ne suis pas convaincue mais ça ne m'a pas empêchée d'être très touchée par la fin du livre. On découvre enfin ce que sont les petits ponts dont la mère de Malia parle souvent ...
Une belle découverte originale et rafraichissante que je conseille très vivement ...
Lu dans le cadre du Challenge Jeunesse & Young Adult ...