Carrie

"Carrie", c'est le premier livre de Stephen King que j'ai lu lorsque j'étais ado. C'est aussi le premier livre que le maître de l'horreur a publié. C'est aussi la première adaptation d'un bouquin de King que j'ai vu (le vieux film de De Palma avec Travolta). "Carrie" a donc une place particulière dans mon petit coeur de fan de King. Il y a quelques mois, nous sommes allés au ciné voir la nouvelle adaptation du roman et ça m'a donné très envie de me replonger dans le livre ...

A dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, Carrie White vit un calvaire, victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu'elle le maîtrise encore avec difficulté ...
Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l'aimer, l'invite au bal de printemps de l'école. Une marque d'attention qu'elle n'aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d'un renouveau ! Loin d'être la souillonne que tous fustigent, elle resplendit et se sent renaître à la vie. Mais c'est compter sans l'aigreur et la mesquinerie des autres élèves.
Cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel encore que les autres ?

Je ne me souvenais pas que le récit était émaillé d'extraits de journaux et de livres consacrés à l'affaire Carrie White. Ca donne beaucoup de corps à l'histoire, on récupère des informations de plusieurs sources et ça rend la lecture très intéréssante. Le style est simple, rythmé et efficace. C'est du Stephen King quoi ! On retrouve déjà la patte qui fera son succés.

Le roman est certes bien court (à peine 300 pages) mais les personnages sont bien travaillés, bien structurés. Carrie est une jeune fille complexe, tiraillée entre une mère totalement catholique fanatique et son envie d'être une adolescente comme les autres. Chose qu'elle ne sera de toute façon jamais à cause de son don TK. J'aime beaucoup Carrie en fait. Comme j'aime bien Sue également. On sent bien qu'avoir 17 ans n'est pas une chose facile et qu'on souhaite rentrer dans un moule. Et du coup, pour être conforme aux attentes des autres, on finit par faire n'importe quoi.

Bien entendu, Margareth White, la mère de Carrie, est un des personnages les plus importants du livre. Un personnage qu'on adore détester. Elle est trop extrême, on se demande même comment Carrie a pu supporter une telle vie jusque là ... La religion dans ses limites est vraiment un thème cher à Stephen King et il est vraiment très bien exploité dans ce bouquin.

En bref, un premier roman très réussi et qu'on aurait presque envie de dévorer d'une seule traite ... Je ne regrette pas une minute de m'être replongée dans cet univers ...

Comments

[CarnetParisien]

Ca semble sympa, mais j'ai dû mal à voir où ça mène en lisant le résumé. A voir.