Mémé

Je n'aime pas particulièrement Philippe Torreton. Je ne lui enlève pas son talent de comédien mais je trouve qu'il surjoue et qu'il virevolte. Bon, en plus je n'aime pas l'homme. Mais j'avais vu une émission courte genre "Un livre, un jour" qui présentait son nouvel ouvrage, "Mémé", que j'ai eu très envie de découvrir ...

«Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus.
Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d'avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n'est pas une enquête, ce n'est pas une biographie, c'est ce que j'ai vu, compris ou pas, ce que j'ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c'est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose.»

Voici le portrait qu'à plus de quarante ans Philippe Torreton fait de celle qui fut le personnage central de son enfance, un portrait tendre et nostalgique, construit par petites touches comme la mémoire, où chacun retrouvera sa grand-mère ou celle dont il a rêvé.

Ma grand-mère moi je l'appellais Mamie, je trouve que Mémé c'est pas joli. Mais c'est pourtant le petit nom que Philippe Torreton lui donnait. J'ai beaucoup aimé lire ce court bouquin (seulement 162 pages), les sentiments de l'auteur pour sa mémé transpirent littéralement à chaque phrase. C'est un très joli témoignage auquel j'ai vraiment adhéré.

Bien entendu, j'ai pensé à ma Mamie tout au long de ma lecture, ça m'a beaucoup touché. Bien entendu, je n'étais pas enfant à la même époque de Torreton, bien entendu ma famille n'était pas dans la même région ni dans la même "catégorie professionnelle" (je ne sais pas comment exprimer ça) mais il n'empêche que j'ai eu ma grand-mère en tête tout du long.

C'est bien écrit, c'est vivant, c'est très agréable à lire. Quelque part, ça m'a permis de me réconcillier avec ce comédien que je vois d'un oeil nouveau. Une chouette découverte !