Thérèse et les prisonniers de l'ombre

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique Babelio, je remercie les Editions Salvator pour leur envoi. Je dois bien dire que sans cette masse critique, je ne me serai jamais penchée sur cet ouvrage consacré à Sainte Thérèse de Lisieux. Je ne la connais que de nom, et puis la religion et moi ... ça fait tout de même deux. Mais je me suis dit que c'était peut-être l'occasion pour découvrir une Sainte d'une façon un peu plus moderne. Et puis l'action se déroule en 1944 et c'est une période historique que j'apprécie beaucoup ...

En cet été 1944, les bombes pleuvent sur la Normandie, détruisant tout… Cécile et Olivier parviendront-ils à s’échapper de la cave qui les retient prisonniers ? À Boston, ce même été 44 … Paul réussira-t-il à rejoindre le vieux continent pour tenter de retrouver sa fille ? Le roman se promène entre la Normandie et les Etats-Unis, on suit – sans pouvoir s’arrêter – le périple de Cécile dans la ville en guerre pour chercher à libérer ses amis, et le périple de son père pour rejoindre le continent européen. Sainte Thérèse de Lisieux vient illuminer ce roman.

L'idée de Christine d'Erceville, l'auteure, était de distiller l'histoire de Sainte Thérèse, elle l'a en effet imbriqué dans la trame d'un roman. Nous suivons donc Cécile et sa grand-mère qui vivent en Normandie et qui sont prises dans un bombardement. Elles se retrouvent coincées dans la cave de leur immeuble en compagnie de leurs voisins et de trois voleurs qui étaient venus commettre un cambriolage. La vieille dame confie alors un livre à sa petite-fille : "Histoire d'une âme" de Sainte Thérèse de Lisieux. A partir de là, Cécile a la sensation d'avoir trouvé une soeur spirituelle ...

Alors, je ne vais pas le cacher, mon avis est un brin mitigé. Si j'ai aimé l'écriture de Chistine d'Erceville, j'ai trouvé que les dialogues entre les personnages étaient bien trop modernes. Ca m'a un peu dérangé dans ma lecture, j'aurai aimé quelque chose de plus classique. Qu'on me parle de super-héros dans une cave en 1944 me déplait un peu (certes Superman est né en 1939 mais bon ... avait-il déjà du succès en 44 en France ? je n'en suis pas si sûre mais peut-être que je me trompe). J'ai aussi trouvé les personnages, pour la plupart, un peu "niais", bien trop gentils et trop peu nuancés. Cécile est l'archétype de la gentille fille, j'aurai souhaité qu'elle se rebelle un peu parfois ...

Ca reste agréable à lire, l'auteure écrit bien comme je l'ai déjà souligné. Il y a de nombreux passages tirés directement du livre de Sainte Thérèse qui nous permettent de mieux la connaitre. Elle nous apparait plus humaine (elle écrit des pièces de théâtre sur Jeanne d'Arc par exemple), plus accessible. Mais je n'ai malheureusement pas été captivée par cette lecture, la religion n'est décidemment pas mon truc.

Une lecture découverte plutôt agréable mais que j'oublierai sans doute rapidement ...