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Sanguine et ses lectures
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18 mai 2015

Le facteur émotif

facteur

J'aime le mois de mai. Non pas parce qu'il fait beau la plupart du temps mais parce qu'il y a des jours fériés. Et qui dit jour férié dit temps pour lire. J'ai donc profité de ce long week-end pour torpiller la petite PAL que je m'étais concocté. Parmi cette sélection se trouvait "Le facteur émotif" que j'ai reçu de la part des Editions Anne Carrière. A la lecture du communiqué de presse et des recommandations de Fanny, je mourais d'envie de me lancer dans cette lecture. Je remercie donc Fanny et les Editions Anne Carrière pour cette si jolie découverte.

Bilodo a vingt-sept ans, il est facteur et mène une existence tranquille. À l’ère des mails et des téléphones portables, il n’a plus souvent l’occasion d’acheminer une lettre personnelle. Alors, quand il en trouve une dans le flot de courriers administratifs et de publicités, il lui fait faire un petit détour et, le soir venu, ouvre l’enveloppe à la vapeur pour en découvrir le contenu. Sagement, le lendemain, il la remet à son destinataire. Son petit vice va le conduire à faire la rencontre épistolaire de Ségolène, qui écrit régulièrement de beaux haïkus à un certain Gaston Grandpré. Tandis que son amour pour la belle grandit à l’abri du réel, un étrange coup du sort va lui offrir une opportunité providentielle. Mais le destin ne favorise que les audacieux. Bilodo va devoir devenir poète et abandonner tout espoir de tranquillité, en laissant entrer dans sa vie l’intrigue et le sentiment.

J'ai dévoré ce tout petit livre en une seule journée, je me suis plongée dans l'histoire de Bilodo le matin et je n'ai pas pu m'en décrocher. C'est un conte moderne extrêmement bien écrit. La plume de Denis Thériault est juste magnifique, les mots sont parfaits et les pages glissent sans qu'on ne s'en rende compte.

Je ne connaissais pas très bien les haïkus et tout ce qui touche à la littérature japonaise. L'auteur nous permet de découvrir tout ça, il nous cite également quelques auteurs semble-t-il célèbres. Du coup, j'ai envie d'en apprendre un peu plus et d'en lire un peu. Je pense profiter de mon prochain passage à la médiathèque pour trainer un peu dans les rayons dédiés.

Bref, revenons en à notre Facteur émotif. J'ai beaucoup aimé le personnage de Bilodo, je lui trouve des côtés touchants. On ressent bien la solitude qui l'habite et on comprend sans aucun problème qu'il puisse s'attacher autant à la correspondance avec Ségolène. C'est étonnant d'ailleurs cette correspondance, aujourd'hui la plupart des gens utilisent les outils "modernes", j'ai la sensation que le courrier postal a un charme un peu désuet et ça rend l'histoire d'autant plus précieuse. On se prend à imaginer la jeune femme, on a envie que les deux protagonistes se retrouvent et on se laisse bercer par les mots.

Et puis il faut parler de cette fin ! Mais quelle fin ! J'ai été très surprise par la fin que nous a concocté l'auteur. Je m'attendais à beaucoup de choses (je m'étais fait une masse de scénarios dans la tête) mais absolument pas à ça. Et ça rend le livre encore plus génial qu'il ne l'est, ça lui donne vraiment ce cachet conte moderne que je lui ai trouvé.

Ce livre est une pépite de poèsie et de sensibilité, je ne peux que vous encourager à le découvrir. En plus, il est tout fin alors ça ne vaut pas le coup de passer à côté ...

Enso ...

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Commentaires
M
Oh oui, je ne peux que t'encourager à découvrir ce petit bijou.<br /> <br /> Merci pour ton commentaire :-)
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C
Je ne connaissais pas ce livre et du coup je me demandais pourquoi ton facteur était émotif (à cause du nombre de colis de livres qu'il t"apportait?) ^^<br /> <br /> ça a l'air très sympa comme bouquin, je note le titre ;)
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