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Sanguine et ses lectures
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Sanguine et ses lectures
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26 février 2016

La servante écarlate

servante

Parfois, j'ai des difficultés à écrire mes chroniques parce que j'ai été très remuée par ma lecture. Je ne sais pas comment exprimer toutes les émotions que j'ai ressenti. J'ai choisi de lire ce classique de la littérature anglophone après en avoir entendu parler dans le cadre des propositions pour un book club. Je ne le connaissais pas, le résumé m'a immédiatement happée. Aussitôt acheté, aussitôt lu !

Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d'une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.

Lorsque j'ai commencé ma lecture, je dois bien avouer que j'étais complétement perdue. L'auteure nous immerge immédiatement dans une société qui nous est tout à fait inconnue (et dans laquelle on n'aimerait pas vivre !). Un nouveau système a été mis en place, la société est devenue très puritaine. Les hommes sont aux commandes, les femmes sont "classées" en fonction de ce qu'elles peuvent apporter à la communauté : les Epouses vêtues de bleu sont celles qui sont mariées avec les Commandants (je n'ai toujours pas exactement compris leur fonction réelle ...), les Marthas vêtues de vert sont les plus âgées et s'occupent de la bonne tenue des maisons et enfin, les femmes les plus jeunes et en capacité d'enfanter sont les Servantes vêtues de rouge. Celles qui ne correspondent à aucune de ces catégories sont déportées dans des Colonies dont l'auteure ne nous dit rien ou presque ...

Notre personnage principal, Defred, nous raconte sa vie. Elle est une de ces servantes, elle n'a pas le droit de ressentir de sentiments, elle n'a pas le droit d'être séduisante, pas le droit d'être heureuse. Non, son rôle se cantonne à la reproduction. Defred est un utérus sur pattes, elle ne doit s'accoupler qu'avec le Commandant de la maison dans laquelle elle a été placée ... Sympa non ?

J'ai été sujuguée par ma lecture, par la vie de ses femmes à la liberté restreinte. Defred ne craque pas et parvient à supporter sa vie que grâce aux souvenirs qu'elle conserve en mémoire de sa vie d'avant. J'ai beaucoup aimé les périodes de flash-back qui nous sont proposés. C'est hyper agréable à lire, très addictif. La plume de Margareth Atwood est magique, poétique parfois et toujours très juste. Pas de fioritures ou de blabla inutile, un délice.

Ce livre a exercé sur moi une véritable fascination, lorsque je l'ai refermé je me suis beaucoup interrogé. Je peux dire maintenant que j'ai bien digéré tout ça que ce livre est un coup de coeur. Je vous le conseille, il faut lire ce livre. Bien entendu, si vous aimez les histoires où tout se passe à 100 à l'heure, où les héros passent leur temps à utiliser leur flingue ou à taper sur tout et n'importe quoi ... passez votre chemin. Ici, tout est calme et posé et ça se déguste.

Foncez, foncez, foncez !

Lu dans le cadre du Challenge des 100 romans ...

(26/100)

100romans

Lu dans le cadre du Challenge Back to school ...

(76/95)

backschool

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