424 pas

Ce livre me faisait envie à un point inexplicable. Je l'ai acheté d'occasion presque après sa sortie, j'ai d'ailleurs été très surprise de le trouver chez Gibert aussi rapidement. Et puis, je l'ai laissé traîner dans un coin de ma PAL sans le sortir, je ne sais pas pourquoi mais l'envie de mettre mon nez dedans était moins forte. Et puis j'ai profité d'un challenge pour enfin le découvrir.

Tito est atteint d'une paralysie cérébrale depuis sa naissance, chaque jour, il doit faire 424 pas, accompagné de son père, pour rejoindre une institution spécialisée de Venise. Le récit propose une réflexion sur la normalité mais est aussi un témoignage bouleversant d'un père face à la différence de son fils.

N'allons pas par quatre chemins, le résumé du livre est extrêmement trompeur. Il s'agit bien du témoignage d'un papa qui apprend que son fils sera handicapé toute sa vie. Mais l'histoire des 424 pas que Tito doit faire au quotidien, on n'en parle presque pas.

En fait, ce témoignage c'est plutôt un "regardage" de nombril de la part de Diogo Mainardi. En effet, sous prétexte de nous faire partager l'expérience de la naissance désastreuse de son petit garçon (car tout est parti d'une faute de la part de l'obstréticienne vénitienne qui a pris en charge l'épouse de l'auteure), on se retrouve embarqué dans tout un tas d'élucubrations qui sont bien loin d'être intéressantes. On passe du handicap de l'enfant à une pseudo étude de l'art dans les siècles passés, j'ai même pas compris pourquoi ni comment.

L'histoire est découpée en 424 points, l'idée était séduisante mais ça ne suffit pas à sauver le bouquin. Par contre, j'ai bien aimé les photos qui illustrent le récit tout au fil des pages. Ca permet de mieux faire connaissance avec Tito et sa famille. Mais à part ça, j'ai envie de dire que le livre n'a pas d'intérêt. Seul son auteur doit le trouver à son goût, forcément c'est lui qui a pondu ce récit !

Vous le comprennez facilement, je n'ai pas aimé ma lecture. Pourtant, j'ai essayé de trouver des points positifs mais je n'y parviens pas. En plus, l'écriture est laborieuse, c'est assez pénible à lire et j'ai mis un temps fou à en venir à bout (alors qu'il ne fait que 178 pages le machin). Je suis extrêmement déçue ...

Passez votre chemin, je ne vois pas autre chose à vous dire !

Lu dans le cadre du Challenge de l'été 2016 ...

(9/30)