Phobie

J'ai découvert Sarah Cohen-Scali il y a déjà pas mal, à la parution de son roman coup de poing Max. J'avais adoré (bon, le thème me parle beaucoup aussi faut dire). J'étais assez curieuse de me plonger à nouveau dans son univers mais j'avoue que Phobie ne me tentait pas vraiment. Je n'ai pas accroché spécialement à son résumé et je trouve la couverture tellement moche que je n'étais pas motivée. Comme j'ai croisé ce livre dans les rayons de ma médiathèque et que je suis faible, je l'ai quand même embarqué ...

Une odeur de moisi. Une cave. L'obscurité totale. Et la peur. La peur qui prend aux tripes. Cauchemar... ou réalité ? Anna ouvre les yeux et prend peu à peu conscience qu'elle n'est pas en train de faire le cauchemar récurrent qui la tourmente depuis son enfance, mais qu'elle est bel et bien séquestrée. Qui l'a enlevée ? Le croque-mitaine qui la terrorise depuis qu'elle a cinq ans, ou un homme de chair et d'os ? Chargé d'enquêter sur l'enlèvement de la jeune fille, le commandant Ferreira doit collaborer avec un psychiatre, le docteur Fournier. Son enquête est vite reliée à une autre, celle de la disparition du père d'Anna, onze ans auparavant. Onze années de silence et d'oubli à parcourir. Un voyage à rebours, au cœur d'une mémoire secrète.

Oulàlà, je ne sais pas si c'est parce que ce livre ne m'inspirait pas à la base mais j'ai eu un mal de chien à accrocher ! Pendant les 100 premières pages, je me suis sérieusement posé la question de laisser ma lecture en plan et de passer à autre chose. Mais je n'aime pas abandonner un livre alors j'ai tenu bon et au final, ça s'améliore quand même ...

Bon, je suis tout de même très loin du coup de coeur ! Pourquoi je n'ai pas trop aimé ma lecture ? Pour deux points en particulier : on me vend ça comme un livre d'horreur qui va me coller la frousse à chaque page et au bout du compte : rien. C'est intriguant bien entendu mais ça s'arrête là. Peut-être que les lecteurs plus jeunes auront peur mais en tout cas, je suis clairement hors cible.

L'autre souci est venu du fait que je n'ai pas du tout aimé Anna, l'héroïne du livre. C'est plutôt embêtant mais je lui aurai collé des tartes à longueur de pages ! Je peux entendre qu'elle a été traumatisée dans sa plus tendre enfance, je peux comprendre qu'elle soit sujette à des cauchemars perturbants mais oh ! C'est pour ça qu'elle est supra lourde ? J'ai pas non plus aimé sa mère parce qu'elle a des réactions complétement bizarres. A la rigueur, les seuls personnages crédibles sont le flic qui mène l'enquête et le psychiatre.

La résolution du kidnapping et l'explication de tout ce cirque m'ont parues un peu tirées par les cheveux. Je n'ai jamais vraiment eu à ce que je lisais et je suis restée bien trop spectatrice de tout ça pour avoir apprécié ce livre. C'est dommage parce que le style agréable de l'auteure est bien présent, elle tente de donner du rythme au récit mais trop tard pour moi, elle m'avait déjà perdu. C'est une malheureuse expérience mais je reste convaincue du talent de Sarah Cohen-Scali et ça ne m'empêchera pas de lire autre chose d'elle.

Une petite déception pour moi, un livre qui met trop de temps à décoller ...