Ne t'inquiète pas pour moi !
J'ai lu et entendu de nombreuses critiques élogieuses au sujet de ce livre et j'ai naturellement eu envie de mettre mon nez dedans. Grâce à ma copine Céline, c'est chose faite. Elle m'a très amicalement refilé son exemplaire.
Maman, je suis allée au supermarché. Regarde dans le frigo. J'ai arrosé les plantes. J'ai nettoyé la cage de Jeannot Lapin. J'ai rangé le salon. Et la cuisine. Et j'ai fait la vaisselle aussi. Je vais me coucher. Ton esclave à domicile, Claire. Une correspondance par Post-it sur le frigo entre une mère et sa fille. Lorsque la mère tombe malade, le temps presse mais l'espoir demeure. Un livre comme un trésor qui chuchote à l'oreille l'importance de ceux qu'on aime ...
Commençons par un truc tout bête : la couverture. Je n'aime pas trop celle-ci, je préfère de loin celle avec les magnets colorés disposés sur la porte du réfrigérateur. Je trouve qu'elle illustre mille fois mieux le contenu du livre.
J'attendais beaucoup de ce petit livre et je ressors un peu déçue. Du coup, je me suis demandé si j'étais une fille sans coeur. Parce que oui, en fait je n'ai rien ressenti de particulier à la lecture de ces post-it.
Car le livre est construit comme ça : une succession de post-it déposés sur le frigo par une mère débordée et sa fille tête à claques. Le genre sale gosse qui n'est jamais contente et qui se la joue Notre Dame des Sept Douleurs. Je ne me suis absolument pas attachée aux personnages, que ce soit la mère ou la fille. L'intensité dramatique vient lorsqu'on apprend (toujours par des petits messages) que la mère est malade d'un cancer du sein. La fille semble rester insensible et continuer à brailler sur sa mère qui l'oblige à faire les courses sans lui laisser assez d'argent ...
Je n'ai pas été touchée, j'ai même trouvé que c'était presque trop peu plausible par moments. C'est du genre "oh mais maman m'embête à être malade alors je me casse chez papa comme ça, sans rien dire" ... Moué ! Et puis la fin est plutôt prévisible. Je n'ai pas été touchée et je le regrette mais bon ... ça ne peut pas marcher à tous les coups !