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Sanguine et ses lectures
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Sanguine et ses lectures
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26 janvier 2019

[LC] Certaines n'avaient jamais vu la mer

jamais vu la mer

Je suis extrêmement en retard en ce qui concerne les lectures communes. J'ai été très gourmande dans les inscriptions et puis j'ai manqué de temps. Mais je me rattrape petit à petit car ça reste des livres qui me tentent beaucoup alors seule ou accompagnée, j'ai décidé de les découvrir malgré tout. Ce livre de Julie Otsuka était dans ma liste d'envie depuis des années et je dois dire que je suis bien contente de l'avoir enfin lu.

Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées ... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs ...

N'y allons pas par quatre chemins, mon avis est assez mitigé. Le réel intêret de ce récit réside dans le fait qu'il s'appuie sur une histoire vraie, un réel fait historique dont je n'avais jamais entendu parler. Il faut dire que l'histoire japonaise (et tout ce qui touche à ce pays en général) ne m'intéresse absolument pas. J'ai fait un peu d'histoire américaine à la fac mais nous n'avons jamais abordé ce sujet là. Donc, j'ai découvert tout un pan d'histoire commune à ces deux pays. C'était sympa.

Ce que je n'ai pas trop aimé, c'est le parti pris de l'auteure de faire de son bouquin un roman chorale. Elle nous parle de ces femmes en général, sans avoir un personnage principal à nous proposer (et à qui s'attacher par la même occasion). Mais ce qui m'a le plus dérangée, c'est l'utilisation du "nous" pour creuser encore plus cette généralité. Moi, je suis un peu la lectrice de base et j'aime pouvoir me raccrocher à un personnage et là, je dois dire que j'ai un peu survolé le récit.

On apprend des tas de choses qui font parfois froid dans le dos mais je n'ai rien ressenti de spécial. Un peu comme si je lisais un article dans un livre d'histoire, des événements ont eu lieu j'en prends connaissance et ça s'arrête là. L'utilisation de ce "nous" conduit le lecteur à rester purement spectateur, il y a comme une distance qui s'installe et c'est bien dommage parce que la même histoire avec un peu plus de sentiments m'aurait réellement convaincue. Là, je suis restée trop en surface et je dois dire que je suis bien contente que le livre ne soit pas plus épais parce que je pense qu'à la longue, je m'en serai désintéressé.

Une lecture qui aurait pu être plaisante mais que j'ai trouvé gâchée par la narration.

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