Vintage queen

Je ne m'interesse pas plus que ça à la mode, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Et pourtant, le résumé de cet ouvrage m'a donné envie de me plonger dedans alors qu'on allait me parler chiffon au fil des pages. Je remercie les Editions Presses de la Cité de m'avoir permis de découvrir ce livre et je m'excuse d'avoir autant trainé pour déposer ce billet.

Amsterdam, années cinquante. Koko grandit sans père, au côté d'une mère couturière abonnée aux amants violents, et se réfugie dans la confection de vêtements de poupée. Encore adolescente, elle se lance dans la vente de fripes, qu'elle restaure avec talent. La jeune fille, dotée d'un sacré caractère et d'un bagout indéniable, se fait rapidement un nom dans l'univers de la mode d'occasion et ouvre sa propre boutique à 21 ans seulement. Avec toujours une longueur d'avance, elle sillonne l'Europe des années soixante-dix pour dénicher des perles rares et entame une ascension fulgurante dans une industrie dominée par les hommes, jusqu'à devenir la reine du vintage, titre qu'elle conservera longtemps...

Ca faisait très longtemps que je n'avais pas lu de bouquin se déroulant aux Pays-Bas, du coup j'étais contente de retourner à Amsterdam et surtout de pouvoir découvrir l'évolution de la société hollandaise au fil des ans car cette lecture s'étale sur plusieurs décennies. Nous allons suivre le destin singulier de Koko de son enfance jusqu'à l'âge adulte. Nous allons partager ses joies, ses peines et ses doutes ... tout ce qui fait le sel de la vie.

Je n'ai pas été autant embarquée dans ce récit que je ne l'aurai aimé. J'ai trouvé les personnages assez distants, pas suffisamment attachants. A commencer par Koko elle-même qui ne m'a pas spécialement plu. J'étais cependant curieuse de savoir comment tout ça allait se conclure. L'auteure semble être très documentée en ce qui concerne le commerce de la fripe, j'ai appris pas mal de choses. J'ai apprécié les passages se déroulant dans les années 80 avec l'arrivée du sida et les bouleversements de cette époque, sans doute parce que ça me parle plus que les années cinquante où je n'étais pas née.

Le roman m'a paru un peu bancal par moments, certains passages se dévorent alors que d'autres m'ont parus très longs et très lents. Je pense que ça vient de moi parce que j'aime les récits rythmés où il se passe pas mal de choses. Ici, c'est plutôt tranquille et l'auteure prend son temps pour développer certaines idées. C'est bien écrit, plaisant à lire.

A conseiller aux accros de la mode !